Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 15:19

Bientôt la reprise des cours de la maternelle à l’université. Cahiers, tenues scolaires, nouvelles inscriptions sont entre autres les préoccupations pour la garantie d’une rentrée décente. Or  au Togo plus des trois-quarts des apprenants dans une classe n’ont pas accès à des livres de qualités du programme annuel. La qualité de l’éducation dépend inévitablement de l’accessibilité aux livres et aux manuels scolaires. Telle est la vision du projet « livres pour les autres 90% pour cent »

 

Il est question de faciliter l’accès aux livres de qualité pour tous les élèves et étudiants quelque soit leur situation socio-économique. Ce projet modèle « livres pour les autres 90% pour cent » consiste à établir des imprimeries modernes pour  augmenter la capacité nationale de production des livres, ainsi s’augmente l'accès aux livres abordables et de bonne qualité. Initié au Congo, Liberia, Zambie, Uganda et au Suriname, il commence déjà à porter ses fruits.

 

C’est devenu une tradition dans l’enseignement secondaire et supérieur de constater des apprenants privés de documentation personnelle. Beaucoup se contentent des faire des polycopies. En effet, sur le campus de Lomé et dans ses alentours par exemple, foisonnent comme des champignons des photocopieuses multipliant des copies allant de 8 francs CFA à 25 francs CFA. Ce phénomène que d’aucun justifie par la cherté de la vie qui prévaut, est surtout fondamentalement lié à l’indisponibilité des livres, à une industrie du livre lamentablement fragile au Togo.

Actuellement, la majorité des livres disponibles au Togo est importée. Le coût de ces livres est d’autant  exorbitant parce que dépendant des frais de transport, des droits d’importations, des taux d’échange. Il y a nécessité que l’accord de Florence entre en application c’est-à-dire la réduction de la TVA /taxes relatives au commerce du livre si l’on veut effectivement améliorer l’accès à l’éducation pour tous.

 

 

 

 

 

 

 

L’industrie  du livre inexistante au Togo

 

Malgré le peu de maisons d’édition présentes, de nombreux auteurs préfèrent s’éditer en occident ou du moins à l’étranger. Dans le pire des cas les manuscrits restent précieusement gardé dans les tiroirs dans l’attente d’un éditeur d’envergure. A l’origine de l’abandon des éditeurs nationaux, la qualité physique du livre. Autant la photocopie tue le livre et demeure limité dans le temps, autant existe-t-il un doute sur la valeur/qualité des productions. Le critère d’évaluation d’un livre est fonction de son contenu, le contexte, le besoin de l’usage, le langage, l’accessibilité.

Le secteur de l’édition est terriblement négligé. Ils sont multiformes les problèmes auxquels sont confrontées les maison d’édition. Celles qui n’ont pas eu de fondations solides ont ’’officieusement’’ disparue avec la crise des années 90.Discontinuité dans le travail des créateurs/ auteurs, diffusion et distribution précaires, excès de mévente : bref toute la chaîne du livre reste marquée par une inefficacité cruciale.


Selon un praticien de l’édition « il ne faut pas confondre maison de d’édition et imprimerie, chez nous dès lors que les imprimeries se limitent à l’impression des journaux et des faire-par, leur expérience  en matière production de livres est insignifiante »

 Quels avantages pour le  projet « livres pour les autres 90% pour cent » ?

 5604193476_7d3bd3042d.jpg

Au lieu de continuer à importer les livres et manuels scolaires à l’étranger ou d’attendre des dons providentielles, il importe de produire les livres dans son propre pays, renforcer les structures existantes, ainsi le Togo aura avancé de façon considérable  dans le développement de l’édition.

En conséquence l’implantation d’imprimeries modernes ne peut se faire sans l’accompagnement d’un professionnalisme, des compétences adéquates et des équipements. D’après lesorganisateurs « avec l’aide de personnes qualifiées nous allons entraîner les populations locales pour une périodes de deux années afin de transmettre la connaissance et la technologie des équipement »  cela va sans dire que cette production de documents didactiques peut créer de nouveaux emplois à la population.

 

 

2682920535_fdaa0f8118.jpg

En outre la possibilité d’acheter des livres contribue à la culture de la lecture, à l’épanouissement du lecteur et à la croissance sociale. Ainsi on ne saurait donner raison à l’autre qui dit « pour cacher une vérité à un africain, il suffit de la mettre dans les livres »

Benito MIDODJI

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Benito MIDODJI
  • : AFRICA-REPORTING est une plateforme d'information et d'éducation. Axée sur le passage en revue des faits et phénomènes sociaux du continent Africain, elle représente aussi un coup de projecteur sur les actions d'une afrique qui bouge. Ce à travers la politique, la culture, la science,le sport, etc.
  • Contact

Profil

  • Benito
  • Knowledge manager. Intérêt pour le développement humain, la Communication, la valorisation des savoirs clés et  des meilleurs pratiques d'entreprise
  • Knowledge manager. Intérêt pour le développement humain, la Communication, la valorisation des savoirs clés et des meilleurs pratiques d'entreprise

Recherche

Catégories

Liens