Le 14 septembre 2011 au Nova Hôtels de Cotonou plus de vingt nationalités de délégués se sont réunies autour de la problématique de la ’’cyber sécurité’’ qui est plus que jamais cruciale en Afrique. Organisée par INET-Cotonou en collaboration avec Isoc international, ce forum de discussion et d’apprentissage a permis aux uns et autres de partager les expériences sur les défis et les solutions relatifs à la cybercriminalité.
Si dans des pays à l’instar des Etats-Unis, du japon de l’Afrique du Sud, les gouvernements investissent dans la formation pour lutter contre l’insécurité via internet, la question n’est pas encore une réalité dans la majorité des pays africains. Le Togo et le Bénin ne sont qu’à l’état embryonnaire dans l’établissement de stratégie nationale contre les crimes commis sur internet. On en est qu’à l’introduction des NTIC dans l’administration et dans la gestion de business.
Présentant la situation du Ghana, M. Niel Quanor expert en sécurité internet pour le gouvernement Ghanéen a indiqué qu’une stratégie de lutte est insuffisante mais il est important re-concevoir des outils et des méthodes utilisées dans les cyberespaces. Selon lui la modernisation des cyberespaces doit passer par l’assurance de l’information et la gestion des renseignements. « Jusqu’en juillet dernier le Ghana a enregistré plus de 19 millions de numéro de téléphones mobiles. 66% seulement étaient valides et les 34% restant sont considérés comme fictifs.» a-t-il signalé.
L’une des approches de solutions serait d’associé les techniciens en cyber sécurité à la police. A l’avenir le Ghana compte réglementer l’identité en ligne, une base de données biométrique assurera une certaine transparence, l’encodage et le décodage n’en sont pas du reste.
Les risques et menaces via internet croissent au rythme pharamineux des avancées technologiques
Nul n’échappe aujourd’hui à l’insécurité sur internet. Instance gouvernementale, entreprises, individus tous sont pris dans le coup. Les Etats sont confrontés au piratage de leur site, au filtre de leurs données secrètes ; vole de mot de pass, coupure d’électricité, envahissement de Spam, trafics de e-mails et clonage des sites web, fraudes d’ordre bancaire ; sont entre autres les menaces que courent les internautes. Ainsi il ne suffit pas d’avoir un mot de pass pour se croire en sécurité et penser communiquer en total confidentialité, a indiqué M. Ahmed Husein (HILCOE, Ethiopie)
La cybercriminalité n’est pas symbole de la délinquance des pays riches. Les auteurs de ces exactions sont nombreux, ingénieux, et actifs pour étendre leurs méthodes d’escroquerie L’absence de cadre juridique laisse libre cours à l’impunité de leurs actes. En effet les termes régulant le droit pénal ne sont pas en véritable adéquation avec les réalités internet qui relève souvent du virtuel.
L’harmonisation suivi de la vulgarisation des textes juridique au sein de la CEDEAO/ UEMOA pourront encadrer la cybercriminalité. Si les gouvernements africains ne prennent pas la mesure de problème, si la jeunesse se limite à la consommation d’internet sans renforcer ses capacités, le développement et la prospérité dont on est sensé tiré d’internet ne seront jamais au rendez-vous.
Cotonou
MIDODJI Benito